Réduction des émissions, économie circulaire, affichage environnemental… les exigences qui pèsent sur les entreprises ne cessent d’augmenter, portées par la CSRD, la loi AGEC, la RE2020 ou encore les filières REP. Dans ce contexte, l’ACV devient un allié stratégique pour comprendre et améliorer l’impact réel d’un produit, qu’il s’agisse de réduire l’empreinte carbone d’un matériau, d’écoconcevoir un emballage ou de comparer plusieurs scénarios de fin de vie.
L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) est aujourd’hui l’une des méthodes les plus fiables pour mesurer les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. Elle examine l’ensemble du cycle de vie, depuis la conception jusqu’à la fin de vie : une approche dite « du berceau à la tombe ».

L’objectif : comprendre où, quand et comment se produisent les impacts afin d’améliorer les décisions d’écoconception, d’achat ou d’innovation.

Pourquoi réaliser une ACV ?

Réaliser une ACV, c’est se donner les moyens de :

Repérer les étapes les plus émettrices d’un produit et identifier les leviers d’action pour réduire son impact réel.

Fournir une information environnementale fiable et structurée, utile aux consommateurs, aux décideurs ou dans le cadre d’une certification.

Comparer objectivement plusieurs produits ou scénarios, grâce à une base commune : l’unité fonctionnelle.

Réaliser une étude multicritères, évitant les décisions contre productives où une amélioration sur un indicateur (ex : moins de CO₂) dégrade fortement un autre (ex : consommation d’eau ou toxicité). Elle aide à repérer les transferts de pollution entre milieux (air, eau, sol) ou entre étapes du cycle de vie, ce qu’un indicateur unique ne permet pas.

Unité fonctionnelle et scénario de référence : la base de la comparaison

L’unité fonctionnelle décrit le système étudié : le produit créé ou le service rendu ce que fait réellement le produit.
Exemple : « laver 1 kg de linge pendant 10 ans » pour une machine à laver.
Dans le traitement des déchets, l’unité fonctionnelle la plus courante en ACV est « le traitement d’une tonne de déchets. »
Cette unité garantit que les comparaisons sont cohérentes et équitables.
Le scénario de référence, lui, sert de point d’ancrage : c’est la situation de base à laquelle on compare une innovation
Exemple : modèle actuel vs. modèle basse consommation. Sans cette référence, impossible de mesurer les gains réels.

Les 16 grandes catégories d’impact : une vision complète

L’ADEME préconise de s’appuyer sur 16 critères environnementaux qui peuvent être groupés en grandes thématiques, permettant une analyse globale :

• Changements climatiques (dont émissions de gaz à effet de serre)

• Santé humaine (toxicité, pollution de l’air, formation d’ozone)

• Qualité des écosystèmes (pollution de l’eau, acidification, eutrophisation, usage des sols, appauvrissement de la couche d’ozone)

• Ressources (énergie primaire, ressources fossiles et minérales)

Inventaire de Cycle de Vie (ICV) : la collecte des données

L’ICV est l’étape la plus opérationnelle : il s’agit de recenser tous les flux entrants (matières, énergie, transport) et tous les flux sortants (émissions, déchets, effluents) à chaque étape du cycle de vie.
Ces données, exprimées en unités physiques (kg, kWh, litres…), alimentent ensuite les modèles de calcul des impacts environnementaux.

Pourquoi l’ACV est indispensable dans le secteur des déchets ?

1. Soutenir l’innovation et objectiver la performance
2. Améliorer la crédibilité et limiter les risques de greenwashing
3. Accélérer la transition vers l’économie circulaire
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L’ACV n’est pas un simple outil abstrait, mais un allié naturel de la Fossilisation Accélérée® et de l’économie circulaire.

Elle permet de prouver la valeur environnementale des innovations, d’éviter le greenwashing et de piloter des décisions fondées sur des données solides.

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